Zu Beginn des 12. Jahrhunderts, im Jahre 1136 nach der Legende, verirrte sich Siginand, der Probst von Moutier-Grandval, beim Jagen des Wildschweins. Nachdem er drei Tage in den Wäldern der Gegend verbracht hatte, machte er ein Gelübde. Er beschloss, falls er errettet würde, am Platze, wo seine schöne Bache (französisch: belle laie) getötet worden war, eine Kapelle zu errichten und dieser den Namen des Tieres zu geben, das ihn in Gefahr gebracht hatte. Heute weiss man, dass „la belle laie“ ein grosser, schöner Wald gewesen ist, nach dem lateinischen Ausdruck „bella lagia“.
C’est au début du XIIe siècle, en 1136 selon la légende, que Siginand, prévôt du chapitre de Moutier-Grandval, s’égara en poursuivant à la chasse une laie – femelle du sanglier. Après trois jours d’errance dans les forêts de la région, il fit un vœu. Il promettait, s’il était sauvé, d’ériger une chapelle à l’endroit où sa belle laie avait été tuée et de lui donner le nom de l’animal qui l’avait induit en danger. On sait aujourd’hui que «belle laie» désigne plutôt une belle forêt, d’après le bas latin «bella lagia».
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Alternierend zum Kunstjahr findet dieses Jahr in der Klosterkirche Bellelay das Musikjahr statt. Auf Einladung der Kuratorin haben wir ein Programm zusammengestellt, welches die Musik in der Schweizer Videokunst zum Thema macht.
Es war nicht unsere Absicht, eine repräsentative Ausstellung zu organisieren, vielmehr haben wir Künstlerinnen und Künstler eingeladen, mit welchen wir in den letzten 30 Jahren zusammengearbeitet haben. Einige Arbeiten sind bekannt, andere sieht man in Bellelay zum ersten mal. Eine klassische Ausstellung ist es nicht, eher ein Parcour, vielleicht einem Kreuzweg ähnlich, dem man folgt, geleitet von Klängen und Bildern, die immer wieder an einem anderen Ort in der Kirche aufscheinen.
Wenn eine Projektion zu Ende ist, geht es weiter, an den nächsten Ort. Somit wird immer nur ein Video in der Kirche ertönen, manchmal ist es laut und heftig, manchmal leise oder sogar stumm. Um alle dreizehn Videos zu sehen bedarf es 90 Minuten. Hinzu kommt eine Ton-Arbeit von Daniela Keiser, die den Aufstieg im Südturm der Klosterkirche begleitet, von dem aus eine wunderbare Aussicht zu geniessen ist.
Wir danken allen Künstlerinnen und Künstlern für die unkomplizierte und spontane Zusammenarbeit und für ihre wunderbaren Arbeiten.
Karin Wegmüller und Aufdi Aufdermauer
En rythme biennal l’abbatiale de Bellelay présente alternativement à ses visiteurs un programme musical et un programme des arts visuels. L’année 2020 est consacrée à la musique. Afin d’engager un dialogue entres les programmes musique et arts visuels, la commissaire des expositions, Marina Porobic, nous a invités à mettre sur pied une exposition concentrée sur la musique dans l'art vidéo suisse.
Notre intention n'était pas d'organiser une exposition représentative, mais plutôt d'inviter les artistes avec lesquels nous avons travaillé au cours des 30 dernières années. Certaines œuvres sont connues, d'autres sont vues à Bellelay pour la première fois. Ce n'est pas une exposition classique, mais plutôt un parcours, peut-être similaire à un chemin de croix que vous suivez, guidé par des sons et des images qui apparaissent encore et encore dans des niches différentes de l'abbatiale.
Lorsqu'une vidéo se termine, la projection se poursuit dans un autre lieu. Ainsi, il n'y a toujours qu'une seule vidéo qui résonne dans l'église. Parfois elle est forte et violente, parfois silencieuse ou même muette. Le programme est composé de 13 vidéos, pour une durée totale de 90 minutes.
L’exposition est complétée par un travail sonore de Daniela Keiser qui accompagne la montée dans la tour sud de l'église, d'où l'on peut profiter d'une vue magnifique sur le paysage entourant l’enceinte de l’abbatiale.
Nous remercions tous les artistes pour leur collaboration spontanée et sans complication et pour leurs œuvres magnifiques.
Karin Wegmüller und Aufdi Aufdermauer
Werke Oeuvres
Luigi Archetti
'music for armchair' 2019
11'29 | HD 16:9 | color | sound
Das Video „music for armchair“ ist in Hellissandur in Island im Jahr 2019 entstanden. Archetti reagiert mit seiner E-Gitarre performativ auf das einzige Möbelstück in einem leeren, kargen Raum. Die Gitarre wird als Soundlieferantin eingesetzt, der jeweils erzeugte Klang nimmt einen direkten Bezug zum Stuhl oder zur Umgebung. Die Aufmerksamkeit ist auf das Zusammenspiel der sonoren und der visuellen Welt fokussiert.
In der Betrachtung dieser äusserst reduzierten und ohne narrative Handlung inszenierten Sequenzen stellen sich Fragen nach der Wahrnehmung von Umwelt, deren visuellem und akustischem Potenzial und den Botschaften, Symbolen und Gefühlen, die sie portiert. Welcher Sound ist einer spezifischen Situation inhärent? Wie entsteht durch die performative Interaktion ein Klang- und Raumerlebnis, das die Betrachterin, den Betrachter aktiviert?
Archettis Interesse gilt den Randgebieten der Musik, dem nicht restlos Kontrollierbaren. Nebengeräusche, Klangflächen oder Soundstrukturen spielen eine wichtige Rolle. Mit konzeptueller Stringenz erschafft er etwas Grundlegendes: den potenziellen Raum, in dem mit grösstmöglicher Offenheit Interaktionen und Interferenzen zwischen sonorer und visueller Welt entstehen.
La vidéo 'music for armchair' a été réalisée 2019 à Hellissandur en Islande. Avec sa guitare électrique, Archetti réagit de manière performative au seul meuble occupant une pièce vide et dénudée / stérile. La guitare est utilisée comme fournisseur de son, celui-ci faisant directement référence à la chaise ou à son environnement. L'attention est portée sur l'interaction entre le monde sonore et le monde visuel.
En observant ces séquences extrêmement réduites, cette mise en scène sans narration, des questions se posent sur la perception de l'environnement, son potentiel visuel et acoustique et les messages, symboles et sentiments qu'il véhicule. Quel son est inhérent à une situation spécifique ? Comment l'interaction performative crée-t-elle une expérience sonore et spatiale qui active le spectateur ?
Archetti s'intéresse aux zones périphériques de la musique, à ce qui ne peut être complètement contrôlé. Les bruits ambiants, les surfaces sonores ou les structures sonores jouent un rôle important. Avec une rigueur conceptuelle, il crée quelque chose de fondamental : l'espace potentiel dans lequel les interactions et les interférences entre le monde sonore et le monde visuel sont créées avec la plus grande ouverture possible.
Mayo Irion
'Polizei.Sammlung.1.0' 2019
2'34 | HD 16:9 | color | sound
Daniela Keiser
'Guten Tag Bunita Marcus' Öffentliches Üben 1998/1999
11'00 | Audioinstallation
Die Künstlerin verwandelt den ehemaligen Glockenturm der Klosterkirche in Bellelay in einen öffentlichen Übungsraum; dieser stellt die Verbindung zwischen Erdgeschoss und Empore dar, dort wo sich auch die Orgeln befinden. Der ehemalige Glockenturm ist über eine Treppe zugänglich und wird zum begehbaren Klangkörper für «Öffentliches Üben».
L'artiste transforme l'ancien clocher de l'Abbatiale de Bellelay en un espace de répétition publique ; celui-ci représente la liaison entre le rez-de-chaussée et la galerie où se trouvent les orgues. L'ancien clocher est accessible par un escalier et devient une caisse de résonance pour le travail 'Öffentliches Üben'.
Diese Audioaufnahme stammt aus einem Video, das im Anschluss an die gleichnamige Musikinstallation in der Ausstellung «Stadt im Sommer» bei Stampa, Basel entstanden ist.
Die Installation reagierte auf die Raumsituation und Funktion der Galerie Stampa, die zugleich Buchhandlung ist. Durch Hinzufügen einer dünnen Wand und einer Tür wurde für die Musikerin ein Übungsraum geschaffen. Er war für die Besucherinnen und Besucher nicht zugänglich und funktionierte wie ein Klangkörper. Die Pianistin Hildegard Kleeb übte in dem Raum für die Einspielung einer CD Musikstücke der amerikanischen Komponistin Bunita Marcus. Die Musik war in allen Räumen der Galerie und Buchhandlung zu hören.
In der Entstehungsphase von «Öffentliches Üben» sind zwei Arbeiten mit Piano und Gitarre entstanden: «Guten Tag Bunita Marcus» (Piano Hildegard Kleeb) und «Guten Tag Knut Jensen» Gitarre Knut Jensen.
Cet enregistrement audio est tiré de la vidéo qui a été créée à la suite de l'installation musicale du même nom dans l'exposition 'Stadt im Sommer' (La ville en été) à la galerie Stampa à Bâle.
L'installation réagi à la situation spatiale et à la fonction de la galerie Stampa, qui est également une librairie. En ajoutant un mur fin et une porte, une salle de répétition a été créée pour la musicienne. Elle n'était pas accessible aux visiteurs et fonctionnait comme une caisse de résonance. La pianiste Hildegard Kleeb s'est entraînée dans la salle pour l'enregistrement d'un CD de musique du compositeur américain Bunita Marcus.
La musique pouvait être entendue dans toutes les pièces de la galerie et de la librairie.
Pendant la phase de création de 'Öffentliches Üben', deux œuvres avec piano et guitare ont été créées : 'Guten Tag Bunita Marcus' (piano Hildegard Kleeb) et 'Guten Tag Knut Jensen' guitare Knut Jensen.
Zilla Leutenegger
'Für Elise' 1995
2'57 | SD PAL | color | sound
Der präzise Einsatz von Musik oder musikalischer Elemente in den Arbeiten von Zilla Leutenegger erzeugt einen für ihr Werk sehr charakteristischen Verfremdungseffekt, der uns in die Parallelwelten der Künstlerin entführt. In diesen geht es zum einen um Erinnerungen, um Klänge aus der Vergangenheit, welche die Künstlerin an ihre klavierspielende Mutter erinnern. Aber es geht auch um den Schein. Können oder so tun als ob? Mit einem Augenzwinkern entzieht die Künstlerin das Handeln ihrer Protagonistin Zilla einer eindeutigen Zuordnung. Kann sie wirklich Klavier spielen?
L'utilisation précise de musique ou d'éléments musicaux dans les œuvres de Zilla Leutenegger crée un effet d'aliénation très caractéristique de son travail, nous emmenant dans les mondes parallèles de l'artiste. D'une part, il s'agit de souvenirs, de sons du passé, qui rappellent à l'artiste sa mère pianiste. Mais c'est aussi une question d'apparence. Savoir ou prétendre savoir faire ?
Sait-elle vraiment jouer du piano ?
Lutz / Guggisberg
'Mann im Schnee' 2005
05'14 | SD PAL | color | sound
Mit unermüdlicher Willenskraft steigt ein Mann mit einer weissen Fahne den schneebedeckten Berg hinauf. Zuerst kaum wahrnehmbar, bewegt er sich auf den Betrachter zu, um nonchalant an ihm vorbeizuziehen. Was treibt ihn an? Wo führt ihn die Expedition hin? Ist der Weg das Ziel?
Seine Anstrengungen in der klirrenden Kälte werden durch die dissonanten Töne und die Dramatik der Bildsprache, die an die frühen Stummfilme erinnert, unterstrichen. Diese Bildsprache ist jedoch mehrdeutig. Das Spiel mit der Wahrnehmung und der Absurdität der Szene ermöglicht es Lutz und Guggisberg Projektionsräume zu schaffen, in denen sich vielfältige Deutungen entfalten können.
Avec une volonté infatigable, un homme au drapeau blanc grimpe sur la montagne enneigée. D'abord à peine perceptible, il se dirige vers le spectateur pour le dépasser nonchalamment. Qu'est-ce qui le motive ? Où l'expédition l'emmène-t-elle ? Le chemin est-il l'objectif ?
Ses efforts dans le froid glacial sont soulignés par les sons dissonants et le drame du langage visuel, qui rappelle les premiers films muets. Cependant, ce langage visuel est ambigu. En jouant avec la perception et l'absurdité de la scène, Lutz et Guggisberg créent des espaces de projection dans lesquels peuvent se déployer diverses interprétations.
Elodie Pong
'We Buy Gold and Diamond' 2014
02'30 | HD 16:9 | color | sound
This video was produced for the exhibition Die Dada La Dada She Dada that focused on women artists celebrating 100 years Dada. It’s an homage to Baroness Elsa von Freytag Loringhoven, a pioneer in many fields. She was a queer precursor, a feminist performer prior to the existence of performance, a proto-punk radical, the epitome of dada anarchy; she was even post-modern before the end of modernity. Her poetic readymades and found object pieces are particularly fascinating; Portrait of Marcel Duchamp, an assortment of feathers, tree twigs, and other random items loosely arranged on top of a wine glass, is a compelling source of inspiration.
My video is an assemblage of snapshots taken in New York, an assortment of sorts where notably African-American Flag by David Hammons which flies outside the Studio Museum in Harlem, construction site views, dog walkers, a dragon dance in Chinatown, the rainbow woman and a tossed away sign that reads We Buy Gold and Diamond share every which way the same timeline. The score is by Fuckintosh, a laptop artist of unauthorized edits and remixes who, with more than just a disturbing name, turns beats and sounds into unsettling mash-ups.
Music by Fuckintosh / Fa Ventilato
Cette vidéo a été produite pour l'exposition Die Dada La Dada She Dada qui portait sur les femmes artistes célébrant les 100 ans de Dada. C'est un hommage à la baronne Elsa von Freytag Loringhoven, pionnière dans de nombreux domaines. Elle était un précurseur du queer, une performeuse féministe avant l'existence de la performance, une radicale proto-punk, l'incarnation de l'anarchie dada ; elle était même post-moderne avant la fin de la modernité. Ses ready-made poétiques et ses objets trouvés sont particulièrement fascinants. Portrait de Marcel Duchamp, un assortiment de plumes, de brindilles d'arbres et d'autres objets disposés au hasard sur un verre de vin, est une source d'inspiration irrésistible.
Ma vidéo est un assemblage d'instantanés pris à New York, un assortiment de sortes où notamment le drapeau afro-américain de David Hammons qui vole devant le Studio Museum de Harlem, des vues de chantiers, des promeneurs de chiens, une danse du dragon dans le quartier chinois, la femme arc-en-ciel et un panneau jeté qui dit 'We Buy Gold and Diamond' partagent la même chronologie. La musique est signée Fuckintosh, un artiste de montage et de remix non autorisés qui, avec plus qu'un nom dérangeant, transforme les beats et les sons en mash-ups troublants.
Music by Fuckintosh / Fa Ventilato
Anne-Julie Raccoursier
'Noodling' 2006
7'23 | SD PAL | color | no sound
Noodling (2006) d’Anne-Julie Raccoursier montre, dans le plus complet silence, la gestuelle étrange et touchante de participants à la compétition mondiale d’air guitar. La vidéo révèle, en gros plan, des concurrents aux looks très étudiés, clones improbables de Frank Zappa ou Billy Idol. Leurs mouvements, parfois cachés dans le hors champ de l’image, semblent chargés d’un affect qui suggère autant le plaisir que la douleur, l’extase que l’hystérie.
La formule d’Andy Warhol selon laquelle tout le monde est appelé à connaître son quart d’heure de célébrité trouve ici un écho inattendu. Il y est certes question du culte de la performance, de l’image et des sens sécrétés par notre « société du spectacle ». Mais la concurrence généralisée et le désir farouche d’exister aux yeux des autres tourne à vide dans cette parodie d’événement, comme s’il s’agissait de transformer en spectacle l’absence même de contenu.
Noodling (2006) von Anne-Julie Raccoursier zeigt seltsame und berührende Gesten der Teilnehmer eines Luftgitarren-Wettbewerbs. In tonlosen Nahaufnahme schauen wir den Mitstreitern zu, die mit ihrem Aussehen ihren Idolen, Frank Zappa oder Billy Idol, zum Verwechseln ähnlich sind. Ihre affektgeladenen Bewegungen suggerieren Lust ebenso wie Schmerz, Ekstase oder Hysterie.
„15 minutes of fame“, Andy Warhols Metapher für die Flüchtigkeit des Ruhms, findet in dieser Videoarbeit ein unerwartetes Echo. Sicherlich geht es um den Kult der Aufführung, des Bildes und der Sinne, den unsere „Gesellschaft des Spektakels“ in sich birgt. Aber das Konkurrenzdenken und der immense Wunsch, in den Augen der anderen zu existieren, laufen in dieser Parodie eines Ereignisses ins Leere, so als ginge es darum, die Inhaltslosigkeit in ein Spektakel zu verwandeln.
Pipilotti Rist
'You Called Me Jacky' 1990
04'12 | SD PAL | color | sound
Dieter Roth
'Disklavier' 1992 / 2014
07'33 | SD 16:9 | color | sound
Dieter Roth kam des Öfteren nach Ennetbaden im Kanton Aargau. Ich war ein grosser Bewunderer seiner Kunst und wir pflegten ein freundschaftliches Verhältnis. So wurde ich schliesslich auch zum Sammler seiner Werke. Bei gutem Essen und auserlesenen Weinen aus dem Bordeaux führten wir immer anregende Gespräche, und Dieter setzte sich danach gelegentlich an mein Klavier und improvisierte leidenschaftlich darauf.
So geschah es auch nach einer Ausstellung in Holderbank im Jahre 1992, als er sich wieder einmal ans Piano setzte und ich reflexartig sein Spiel aufnahm. Bei dem Instrument handelte es sich um ein sogenanntes Disklavier, welches in der Lage ist, Daten zu speichern, die dann später - ohne den Pianisten - reproduziert werden können, sodass sich das Instrument dann wie von 'Geisterhand' bewegt und die Musik alleine spielt.
Franz Wassmer, Ennetbaden, Mai 2014
Aufzeichnung: Aufdi Aufdermauer
Dieter Roth venait souvent à Ennetbaden dans le canton d'Argovie. J'étais un grand admirateur de son art et nous entretenions une relation amicale. C'est ainsi que je suis finalement devenu un collectionneur de ses œuvres. Nous avions toujours des conversations stimulantes sur la bonne cuisine et les vins sélectionnés de Bordeaux, et Dieter s'asseyait parfois à mon piano et improvisait passionnément dessus.
C'est ce qui s'est passé après une exposition à Holderbank en 1992, lorsqu'il s'est de nouveau assis au piano et que j'ai eu le réflexe d’enregistrer son jeu. L'instrument était un disclavier qui est capable de stocker des données pouvant être reproduites plus tard sans le pianiste, de sorte que l'instrument se mette en marche comme touché par la main divine et joue la musique par lui-même.
Franz Wassmer, Ennetbaden, Mai 2014
Aufzeichnung: Aufdi Aufdermauer
Christoph Rütimann
'Callas. Ein Stück für zwei Kakteen und Plattenspieler' 1987 / 2008
13'56 | SD 16:9 | color | sound
Christoph Rütimann beschäftigt sich seit den frühen 1980er Jahren intensiv mit der experimentellen Neubewertung der künstlerischen Ausdrucksmittel. Die Auseinandersetzung mit Ton und Klang gehört an zentraler Stelle mit zu dieser Tätigkeit. Immer wieder arbeitet er mit den unterschiedlichsten Klangkörpern. Er nutzt Bleche, Rohre, Metallscheiben, aber auch Pflanzen oder elektronische Geräte zur Klangerzeugung.
Der Künstler sucht dabei nach den Klängen, die den Objekten innewohnen.
' Mich fasziniert das Körperliche des Tones, deshalb kann ich eigentlich auf jedes Objekt zugehen und mit jedem Gegenstand arbeiten. Erstens klingt jedes Objekt. Zweitens ist es meistens überraschend wie es klingt, und drittens lässt sich etwas damit anfangen.'
Im Konzert am 11. April 2008 in der Klosterkirche Ittingen spielt er unter anderen Kakteenstücken auch 'Callas. Ein Stück für 2 Kakteen und Plattenspieler', das die Frage von Aufzeichnung und Wiedergabe behandelt.
Dabei setzt er den Kaktus ganz unterschiedlich ein, etwa indem er die Nadel eines Kaktus auf einer Schallplatte aufsetzt, wodurch die Pflanze zum Resonanzkörper wird und Callas gleich mehrstimmig singen lässt, oder indem er seine Kakteen spielt, wie andere ihre Gitarre oder ihren Bass.
Markus Landert zur Aufführung 'Christoph Rütimann: Das Spiel einiger Dornen in Ittingen' am 11.4.2008 in der Kartause Ittingen
Installationen und Aufzeichnung: videocompany.ch
Depuis le début des années 1980, Christoph Rütimann s’intéresse de manière intensive à la ré-évaluation expérimentale des moyens d'expression artistique. L'examen du ton et du son est une partie centrale de cette activité. Il travaille sans cesse avec les corps sonores les plus divers. Il utilise des tuyaux en tôle, des disques métalliques, mais aussi des plantes ou des appareils électroniques pour produire du son.
Christoph Rütimann beschäftigt sich seit den frühen 1980er Jahren intensiv mit der experimentellen Neubewertung der künstlerischen Ausdrucksmittel. Die Auseinandersetzung mit Ton und Klang gehört an zentraler Stelle mit zu dieser Tätigkeit. Immer wieder arbeitet er mit den unterschiedlichsten Klangkörpern. Er nutzt Bleche Rohre, Metallscheiben, aber auch Pflanzen oder elektronische Geräte zur Klangerzeugung.
L'artiste recherche les sons qui sont inhérents aux objets. « Je suis fasciné par la matérialité du son, je peux donc réellement approcher n'importe quel objet et travailler avec n'importe quel objet. Tout d'abord, chaque objet émet un son. Deuxièmement, c'est généralement surprenant à quoi ça ressemble, et troisièmement, on peut en faire quelque chose ».
Lors du concert du 11 avril 2008 dans l'église du monastère d'Ittingen, il joue, entre autres, des morceaux de cactus, dont la « Callas. Ein Stück für 2 Kakteen und Plattenspieler', qui traite de la question de l'enregistrement et de la lecture.
Il utilise le cactus de manières très différentes, par exemple en plaçant l'aiguille d'un cactus sur un disque, ce qui transforme la plante en un corps résonnant et fait chanter Callas à plusieurs voix, ou en jouant ses cactus comme les autres jouent de leur guitare ou de leur basse.
Markus Landert sur la représentation 'Christoph Rütimann : le jeu de quelques épines à Ittingen' le 11.4.2008 à la Chartreuse d'Ittingen
Installation et enregistrement : videocompany.ch
Max Philipp Schmid
'Combo' 1995
07'04 | SD PAL | color | sound
«Musik zu machen, indem man Video schneidet, muss eine mönchshafte Arbeit sein. Das Resultat ist in diesem Fall alles andere als klösterlich. Gesangliche Akrobatik, heroische Gitarrenarbeit und eine kleine, verrückte Flamenco-Slamtänzerin sind verwoben zu einem unglaublich raffinierten Stück Popmusik.» (Aus dem Katalog des ’world wide video festivals’ in Den Haag, NL)
Mit: Silvia Buonvicini, Knut Jensen, Jo Dunkel
Musik: Knut Jensen
Bildpostprodutkion: Christian Regenass
Konzeptmitarbeit, Produktion: Stella Händler.
'Faire de la musique en montant une vidéo doit être un travail de moine. Le résultat dans ce cas est tout sauf monastique. Des acrobaties vocales, un travail héroïque à la guitare et une petite danseuse de flamenco slam un peu folle sont tissés dans un morceau de musique pop incroyablement sophistiqué'. (Extrait du catalogue du 'World Wide Video Festival' à La Haye, Pays-Bas)
Avec: Silvia Buonvicini, Knut Jensen, Jo Dunkel
Musique: Knut Jensen
Image post-production: Christian Regenass
Concept, production: Stella Händler.
Julian Sartorius
'Ballenbergs Türen' 2018
03'00 | HD 16:9 | color | sound
Kurz vor Saisonstart 2018 brachte der Schlagzeuger Julian Sartorius den Ballenberg auf seine ganz eigene Weise zum Klingen.
Produktion: Ballenberg, Freilichtmuseum der Schweiz
Video: videocompany, Fabian Wegmüller
Peu avant le début de la saison 2018, le batteur Julian Sartorius a fait sonner le Ballenberg à sa manière.
Production: Ballenberg, Freilichtmuseum der Schweiz
Video: videocompany, Fabian Wegmüller
Roman Signer
'Sand auf Radio' 1998
09'52 | SD PAL | color | sound
Ein Radio stand auf dem Boden und spielte Musik, während von oben feiner Sand darauf rieselte. Langsam verschwand das Radio unter dem Sand. Irgendwann sah man nur noch die Antenne aus dem Sandkegel herausragen. Die Musik wurde dabei immer leiser und leiser, bis sie kaum noch wahrnehmbar war.
Une radio était posée sur le sol et jouait de la musique pendant que du sable fin s'écoulait dessus. Lentement, la radio a disparu sous le sable. À un moment donné, on ne voyait que l'antenne qui dépassait du cône de sable. La musique est devenue de plus en plus silencieuse jusqu'à ce qu'elle soit à peine perceptible.
Rudolf Steiner
'Tom & Jerry Revisited' 2006
03'54 | SD PAL | color | sound
«Tom & Jerry revisited» geht auf die Trickfilmserie Tom & Jerry von William Hanna und Joseph Barbera aus den 40er Jahren zurück, die in der damaligen Kinoversion extrem gewalttätige Szenen zwischen der Katze Jerry und der Hausmaus Tom sowie rassendiskriminierende Stereotypen enthielt. Beim Übertrag der originalen Kinofilme auf neue Trägermedien in den 60er Jahren wurden die Gewaltszenen weitgehend herausgeschnitten. Die kindergerechten Bearbeitungen für das Fernsehen haben dazu geführt, dass die Filme von Tom & Jerry heute nicht mehr in dem Zustand gesehen werden können, wie sie das Publikum der 1940er und 1950er Jahre sah.
In «Tom & Jerry revisited» nimmt Rudolf Steiner diesen Umstand zum Anlass, um mit Fotografien von zerfleischten Mäusekadavern, die seine Katze fast täglich erbeutet und auf dem Boden zurücklässt, eine ebenso extrem gewalttätige Version des Themas umzusetzen. Die Katze selbst - und mit ihr die Aktion - bleibt in diesem Setting jedoch unsichtbar. Die für den Trickfilm so wichtige Aktion/Reaktion wird auf das finale Ergebnis, nämlich den Mausekadaver und das Setting, in das die Katze die abgerissenen Köpfe und Körperteile eingebettet hat, reduziert. Allerdings bringt der Sound und Rhythmus des Original Scores von Scott Bradley die Erinnerung an die originalen Bilder des Trickfilms auf einer zweiten Ebene so intensiv zum Tragen, dass sich beim Betrachten des Videos die inneren Bilder mit dem gezeigten Ekel überlagern. Ganz im Sinne der Kunst und Literatur des Barocks, in der sich Diesseits und Jenseits gegenüberstanden, Spiel und Ernst, Schein und Sein, Lust und Tugend, Erotik und Askese, wird das Video im barocken Kirchenschiff der Abbatiale de Bellelay zu einem reinen «Memento mori».
Musik: Scott Bradley (original score)
'Tom & Jerry revisited' se réfère à la série de dessins animés Tom & Jerry de William Hanna et Joseph Barbera des années 1940, qui dans sa version cinéma de l'époque contenait des scènes extrêmement violentes entre le chat Jerry et la souris domestique Tom ainsi que des stéréotypes raciaux. Lorsque les films de cinéma originaux ont été transférés sur les nouveaux médias dans les années 1960, les scènes de violence ont été largement découpées. Les adaptations pour la télévision adaptées aux enfants ont fait que les films de Tom & Jerry ne peuvent plus être vus aujourd'hui dans l'état où ils étaient vus par le public des années 1940 et 1950.
Dans 'Tom & Jerry revisited', Rudolf Steiner profite de cette circonstance pour réaliser une version tout aussi extrêmement violente du thème avec des photographies de carcasses de souris mutilées que son chat chasse presque quotidiennement et laisse sur le sol. Le chat lui-même - et avec lui l'action - reste invisible dans ce cadre. L'action/réaction si importante pour l'animation est réduite au résultat final, à savoir la carcasse de la souris et le décor dans lequel le chat a intégré les têtes et les parties du corps arrachées. Cependant, le son et le rythme de la musique originale de Scott Bradley font revivre le souvenir des images originales du dessin animé à un second niveau, si intensément que lorsque l'on regarde la vidéo, les images intérieures se superposent au dégoût montré. Entièrement dans l'esprit de l'art et de la littérature baroques, dans lesquels ce monde et l'au-delà s'opposaient ainsi que le jeu et le sérieux, l'apparence et la réalité, la luxure et la vertu, l'érotisme et l'ascèse.La vidéo dans la nef baroque de l'Abbatiale de Bellelay devient un pur 'memento mori'.
Musik: Scott Bradley (original score)
Info Info
Öffnungszeiten:
➔ WICHTIG! Wegen Konzertproben in der Kirche ist die Ausstellung nur an den folgenden Daten geöffnet:
2.9. / 3.9.
9.9. / 10.9.
16.9. – 18.9.
23.9. – 27.9.
Jeweils von 13:00 – 17:00
Führungen / Gruppen können gerne über die Nummer 076 421 89 12 angemeldet werden.
Adresse:
Abbatiale de Bellelay
2713 Bellelay
Heures d'ouverture:
➔ ATTENTION! En raison des répétitions de concert dans l'église, l'exposition est ouverte seulement aux dates suivantes:
2.9. / 3.9.
9.9. / 10.9.
16.9. – 18.9.
23.9. – 27.9.
de 13:00 à 17:00
Les visites / groupes peuvent être réservés en appelant le 076 421 89 12
Adresse:
Abbatiale de Bellelay
2713 Bellelay
Veranstaltungen Évènement
Sonntag, 16.8.2020
Pique-Nique mit Live-Musik um 13:00 Uhr.
Die Kirche öffnet bereits um 11:00 Uhr.
➔ Bitte mit Namen und Anzahl Personen per E-Mail anmelden an:
pique-nique@videocompany.ch
Tiere der Nacht (Archetti / Neumeier)
Luigi Archetti, gitarre, elektronik
Mani Neumeier, drums, elektronik
Dimanche, 16.8.2020
Pique-nique avec Live-Musik à 13:00.
L'église ouvre déjà à 11:00.
➔ Nous vous prions de vous inscrire avec le nom et nombre de personnes par e-mail: pique-nique@videocompany.ch
Tiere der Nacht (Archetti / Neumeier)
Luigi Archetti, guitare, électronique
Mani Neumeier, batterie, électronique
Photo by © Lorenzo Pusterla
Mani Neumeier und Luigi Archetti waren in den 1980er Jahren als Duo 'Tiere der Nacht' musikalisch unterwegs. Auf dieser Reise machten sie zahlreiche Konzerte (u.a. Japan, USA) und es entstanden einige cd's (u.a. bei RecRec-Records). Seit einigen Jahren sind sie mit ganz unterschiedlichen Projekten oder Solo-Auftritten auf der ganzen Welt anzutreffen, doch immer wieder treten sie auch gemeinsam auf.
Neumeier und Archetti sind zwei Musiker, die sich zwischen Sinnlichkeit und Intellekt bewegen und bei denen man nie genau weiss, nach welcher Seite die Nadel nun ausschlägt. Sie brechen wild und unerbittlich über den Grossstadtdschungel herein. Rhythmus, Rhythmus und nochmals Rhythmus lautet ihr Credo, das sie im atonalen Gezwitscher einer tausendstimmigen Vogelschar, Wave-Metal-Ausbrüchen oder hypnodelischen Space-Expeditionen ausleben.
Photo by © Lorenzo Pusterla
Mani Neumeier et Luigi Archetti ont entrepris, dans les années 1980, des voyages musicaux à travers le monde. Ils leur ont donné le titre de « Animaux de la Nuit », Tiere der Nacht. Au cours de ces voyages, ils ont donné de nombreux concerts (par exemple au Japon, aux États-Unis) et produit plusieurs CDs (par exemple chez RecRec-Records). Même si on les retrouve depuis quelques années, partout dans le monde avec des projets ou des performances en solo très différents, les deux musiciens collaborent toujours et encore fréquemment.
Neumeier et Archetti sont deux musiciens qui oscillent entre sensualité et intellect et pour lesquels on ne sait jamais exactement de quel côté l'aiguille va balancer. Ils s'enfoncent sauvagement et sans relâche dans la jungle urbaine. Le rythme, le rythme et encore le rythme est leur credo, qu'ils vivent dans le gazouillis atonal de mille voix d'oiseaux, dans les explosions de métal ondulé ou dans les expéditions spatiales hypnotiques.
Realisation & Dank Réalisation & remerciements
Idee, Realisation und Auswahl: Karin Wegmüller & Aufdi Aufdermauer
Kuratorin Klosterkirche Bellelay: Marina Porobic
Installation: Dimitri Fischer & Dominik Meuter
Postproduktion & Programmierung: Martin Anner
Technik: videocompany Zofingen
Grafik: Dominik Meuter / Radar Grafik
Website: Fabian Wegmüller / videocompany
Herzlichen Dank allen KünstlerInnen
und an
Luciano Fasciati, Galerie Luciano Fasciati
Markus Landert, Kunstmuseum Thurgau
Diego & Gilli, STAMPA Basel
Bea Tobler, Ballenberg
Karin Seinsoth, Hauser & Wirth
Franz Wassmer
videoart.ch
dem Team Abbatiale de Bellelay
Idée, réalisation et choix: Karin Wegmüller & Aufdi Aufdermauer
Commissaire Abbatiale Bellelay: Marina Porobic
Installation: Dimitri Fischer & Dominik Meuter
Postproduction & Programmation: Martin Anner
Technique: videocompany Zofingen
Graphisme: Dominik Meuter / Radar Grafik
Website: Fabian Wegmüller / videocompany
Nous remercions chaleureusement tous les artistes et
Luciano Fasciati, Galerie Luciano Fasciati
Markus Landert, Kunstmuseum Thurgau
Diego & Gilli, STAMPA Basel
Bea Tobler, Ballenberg
Karin Seinsoth, Hauser & Wirth
Franz Wassmer
videoart.ch
l’équipe Abbatiale de Bellelay